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Stalk me on the internet

Archive: media

Un bon lien est un lien qui se mange tout frais.

Les services tels que Twitter, Facebook et nos blogs respectifs nous tentent quotidiennement. Un retweet par-ci, un Facebook “share” par-là. Mais où se trouve la plus-value? Sommes-nous de simples relais?

C’est un peu plus complexe. En relayant l’information, l’utilisateur se définit par son intérêt, mais aussi son orgueil. En fait, le lien comme n’importe quel produit ou tendance suit une courbe de diffusion, selon la théorie de la diffusion des innovations par Everett Rogers (1962).

Les marques et autres créateurs de contenus mettent à disposition du contenu que chaque personne peut transmettre à son réseau. Ce contenu est une valeur par laquelle le “relayeur” se définit.

Tout ce que JE transmets
Ne concerne pas tant les marques
Que MES choix et MES préférences

Le lien est l’économie du MOI.

(diagramme Hantz-Patterson via le vieux lien bien bien bien)

Article publié sur le site cominmag.ch – rubrique com.stratégique (mars 2010)

“La publicité fonctionne mieux quand elle ne dit pas aux gens quoi penser, mais leur permet de se faire leur propre opinion sur son sens”. En 1998, lorsque Jon Steel, Planning Director chez WPP, rédige ces mots, les médias sociaux n’existent pas, le téléphone mobile n’est qu’un talkie-walkie et le gif animé fait fureur sur Internet. En douze ans, les technologies et médias émergents ont révolutionné l’aire de jeu des communicateurs.

La technologie présente dans la vie quotidienne donne désormais accès au monde d’une manière complètement nouvelle. Les points de contact multiples créent des interactions sur un modèle organique. Tout est connecté. Va plus vite. Le broadcasting personnel démocratisé (blog, Facebook, Twitter, YouTube, Foursquare…) remet en question la distribution des rôles et du pouvoir. Le public n’est plus passif. Il veut son droit de parole. Dans cette polyphonie virtuelle, seules les marques capables de diffuser de la valeur peuvent pénétrer les marchés.

Observer la société à travers les médias émergents, c’est constater qu’ils miment notre fonctionnement cognitif et social et ne sont qu’un prolongement de l’individu. Ce qui nous rend sociaux, ce sont les histoires que nous racontons, les expériences que nous partageons et relayons, comme dans l’Agora de la Grèce antique. Un exemple parmi tant d’autres. L’engouement pour les médias sociaux nous rappelle que le consommateur est une personne complexe et émotionnelle, qui privilégie la relation aux choses (marques, produits, publicité) plus que les choses elles-mêmes.

Des marques telles que Pepsi avec Refresh Project lors du dernier Super Bowl ou G-Star Raw pour la NY Fashion Week trouvent là un nouvel angle d’attaque. Coca-Cola renonce aux sites promotionnels pour aller là où se trouvent déjà ses consommateurs : les espaces sociaux. Et Procter & Gamble annonce sa volonté de renforcer la présence de ses marques sur Facebook. La nouvelle valeur est dans le contexte où il faut savoir augmenter l’engagement du public.

Ce gold rush suscite les convoitises. Les plans de monétisation de ces nouveaux business models font rêver. Les marques réclament l’intégration de médias sociaux dans leur branding. Beaucoup de choses vont encore changer, mais tout le monde semble oublier une chose. Dans le domaine des médias émergents, la source de transformation passe inévitablement par l’utilisateur/consommateur. Il est temps d’aller à sa rencontre.

Le futur de l’édition #2

Posted by on 11.03.2010 in Culture

Après Penguin Book il y a quelques jours et pour donner suite au précédent post de ce blog, c’est au tour du magazine Wired de dévoiler dans une vidéo promotionnelle sa vision de la digitalisation des informations: de la conceptualisation à l’utilisateur final.

La vidéo révèle l’évolution des technologies et des comportements qui vont nous amener à consommer les informations sous de nouvelles formes, avec pour exemle, le iPad.
Le monde de l’édition change, mais la question, qui préoccupe les éditeurs, est de savoir comment déterminer quelles technologies et devices vont dominer le marché et offrir les meilleurs potentiels de revenus, entendez publicitaires. Ils devraient probablement aussi s’inquiéter de la force multidimentionnelle de l’information (texte-image-vidéo) et d’offrir à l’utilisateur une expérience riche et sans pareil, bien plus ergonomique et mémorable que celle de leurs titres concurrents.

Pour rappel, Wired est non seulement un magazine, mais aussi un site très influent dans la sphère techno-digitale. Titre respecté, il fait partie des marques du groupe Condé Nast, aux côtés des non moins célèbres Vogue, GQ, The New Yorker, Vanity Fair, etc.
(via eMarketer)

Le futur de l’édition #1

Posted by on 09.03.2010 in Culture

iPad iMagineering from Penguin Books on Vimeo.

Tout le monde parle du futur de l’édition et s’en inquiète. Le marché qui se met en place aujourd’hui fait déjà l’objet d’une bataille féroce qui galvanise toute l’industrie et ce n’est pas pour déplaire à tout le monde. La concurrence s’avère rude et le seul bénéficiaire immédiat sera l’utilisateur final. On se réjouit!

Voici un bel exemple de ce qui nous attend ces prochaines années avec l’éditeur Penguin Books. Des applicatifs éducatifs pour les enfants, mais aussi pour les plus grands, des livres interactifs à emporter partout avec soi.

Considérant la multiplication des écrans – fenêtres sur le monde binaire: ordinateurs, mobile, iPad, etc. – (cf. mon post sur l’innovation et le iPad: Do (k)not forget – Ford aussi bien qu’Apple?) pour supporter le contenu digital interactif, le terme de lecteur devient de moins en moins approprié dans le monde de l’édition.

(video via Only Dead Fish)

Les médias sociaux ne sont pas un trend. Ils vont perdurer. A ce titre l’article de David Carr Why Twitter will endure est sans compromis. Nous sommes entrés dans un processus de maturation comme l’indique Brian Solis dans A new age for social marketing. Les différentes plates-formes de médias sociaux vont renforcer leur position ou fusionner. Comme pour n’importe quelle marque, les lois du marché s’appliquent: certaines disparaitront, d’autres seront nouvellement créées. L’usage des médias sociaux fait partie du quotidien pour les early adopters et la courbe d’utilisation ne cesse de croître sur Twitter. Le Tipping Point est déjà franchi pour Facebook. La brèche est ouverte. Pour preuve les statistiques des médias sociaux en Suisse publié en décembre dernier. Une certitude pour les marques et leurs agences (média, RP, de communication, etc.), il s’agit dorénavant d’intégrer dans la réflexion stratégique les plate-formes de médias sociaux. A cela deux conditions de base:

  1. La marque doit être prête à investir et soutenir son effort dans les médias sociaux. C’est aussi bien une affaire de transparence, d’écoute, de dialogue et d’engagement avec son public, sous-tendu par la philosophie et les valeurs de marque; qu’une question de moyens à mettre en oeuvre, soit le recrutement de personnel qualifié et dédié à cette tâche. Lors du récent event 2.0 Creadigital à Genève, Loïc Le Meur nous a confié que sa société occupe trois Commnity Manager à plein temps pour le monitoring online de son produit phare Seesmic. Etre sur les médias sociaux n’est pas gratuit.
  2. Renoncer à la dichotomie médias traditionnels vs nouveaux (qui ne le sont plus depuis le temps), ou ATL vs BTL. La “hiérarchie” des médias est revisitée sur la base d’un modèle organique différenciant les types de médias selon le niveau de contrôle qu’ils offrent, soit le modèle: owned – earned – paid media.

Le schéma de Forrester Research résume parfaitement l’utilisation et les rôles des différents types de médias:

  • Owned: contenu et discours directement émis par la marque (site, blog, etc.)
  • Paid: espaces publicitaires achetés (affichage, spot TV, bannières, etc.)
  • Earned: apparition de la marque de manière spontanée et gratuite. On en parle. (bouche-à-oreille, viral, etc.)

Voici un insight consommateur auto-généré au sujet de la fragmentation d’audience et des compétences multi-task de chacun. La réalité, c’est ça!

Cette page Facebook intitulée L’ordi sous les yeux, le portable à côté & la télé juste en face regroupe (à ce jour) le nombre impressionnant de 217’347 fans qui partagent la même façon d’utiliser plusieurs technologies, sans mise en situation de sondage.

La manière dont chacun consomme les flux d’informations change et va encore changer ces prochaines années. Ready?