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Stalk me on the internet

Archive: 2010

L’adoption des médias sociaux dans l’organisation est un vaste sujet qui soulève toujours beaucoup d’interrogations auprès des moyennes et grandes entreprises.

Jeudi dernier j’étais invitée par Rezonance – le réseau de personnes, de connaissances et d’affaires s’adressant aux individus et aux entreprises qui souhaitent développer leurs échanges en Suisse romande – à la conférence First, afin de m’exprimer sur un cas concret et issu du domaine public: L’adoption des médias sociaux par la Maire de Genève, Sandrine Salerno (@sandrinesalerno). Voici mon keynote.

Pour en savoir plus
– www.maire-de-geneve.ch
– les photos de l’event First Rezonance sur flickr

En préparant ma prochaine intervention sur la pertinence des User Generated Contents (UGC) pour les marques et leur communication – Lift @ Imaginove, Lyon, je suis tombée sur ces deux vidéos… hors marque à proproment parlé. Elle m’ont amusée alors je les partage avec vous.

Il est probable que je ne les utilise pas dans ma présentation, mais je les considère comme un contenu décalé et absolument pertinent sur les comportements UGC:

Une création possible collaborative, interactive, voire intrusive qui change le cours des choses… Il est cependant essentiel de définir si la demande provient de la marque ou s’il s’agit d’une initiative d’utilisateurs/consommateurs.

Une production originale du Muppets Studio sous de faux airs UGC. Poor Beaker! Oui, l’assistant (timide) du Dr. Honeydew’s.

Ou une possible création, réinterprétation et recomposition de l’existant… Pour exemple, le projet de Kutiman mixes YouTube dont voici la vidéo:

Entre technologie, société et culture, le monde digital ne semble être plus qu’une extension de chacun.

Mais est-ce un espace aussi démocratique qu’il en à l’air?

Pas si sûr… les marques veillent et souhaitent en profiter.

Chroniques com.stratégique publiées sur cominmag.ch. Voir l’article original ou le lire dans l’édition de novembre 2010.

Fasciné par Avatar, Dexter, Mad Men ou la campagne Old Spice? Leur secret: le transmedia. Issu de pratiques courantes dans l’entertainment marketing, le transmedia est un modèle de communication qui prend inexorablement de l’importance. Décortiqué dans Convergence Culture (Jenkins, 2006), il repose sur trois concepts: la convergence des médias, la culture de la participation et la collaboration.

Des consommateurs pas si idiots
Décliner la Big Idea sur une multitude de médias n’est plus à l’ordre du jour. La simple répétition du message lasse, l’interruption agace, le monologue ne crée pas de lien. Le crossmedia est mort. L’utilisation «neutre» du média réduit votre campagne à un message simpliste, alors que le consommateur d’aujourd’hui aspire à être diverti, émerveillé, informé, défié (ah la complexité!) et à utiliser votre marque pour servir ses idéaux ou son ego. Cela porte un nom: la participation. Le transmedia storytelling incite les utilisateurs à partager et donc à participer en contribuant à enrichir la connaissance de la communauté. Et dans ce participatif, l’utilisateur agit et influence le résultat, plutôt que d’être simple spectateur.

Complexité et ubiquité
Pourquoi les marques telles que Nike (Nike Grid), Coca-Cola (Happiness Factory) ou Volkswagen (The Fun Theory) sont-elles tant appréciées? Parce que l’univers exprimé par la marque offre une multitude de points d’entrée (spot, jeu vidéo, site, event, shop, produit…) qui sont autant de facettes et de récits qui se font écho, contribuant ainsi à une histoire plus vaste, sorte de saga mythologique de la marque.

Transmedia & planning: un modèle
Inspiré par l’ouvrage Convergence Culture, Faris Yakob définit le transmedia planning comme un modèle de communication conçu pour créer et communiquer avec les communautés de marque. Dans ce modèle, le récit de marque est en évolution non linéaire. Il repose sur l’utilisation de différents canaux pour communiquer des éléments distincts et autonomes de la narration de la marque et contribuer ainsi à la construction d’un univers plus complexe. Les consommateurs choisissent eux-mêmes la partie du récit qui les intéresse. Etant donné que les éléments de communication sont nombreux et représentent bien plus que ce qu’une seule personne pourrait raisonnablement consommer, les utilisateurs se rassemblent en général pour partager les éléments du récit, générant ainsi du bouche à oreille et la création de nouvelles communautés.

Vous rêvez d’adhésion, mais ne récoltez qu’attention… Votre consommateur vous fait-il sentir que votre marque le transcende?

Les médias sociaux seuls sont une pauvre petite chose.

Et si on parlait simplement de marketing.

Je constate une frénésie et une ignorance au quotidien. Même parmi les soi-disant spécialistes ici et ailleurs. Les milliers d’articles-recettes qui paraissent chaque jour sur les 25 façons de réussir sa page Facebook ou de bien tweeter fonctionne comme un écran de fumée… Je dis stop au mash-up!

Abondance vs. Rareté
Dans notre société où la technologie a fait de chacun un média, l’abondance remplace la rareté et parfois aussi la qualité. Problème de taille: la médiocrité de ces contenus se répand comme une traînée de poudre laissant croire aux spécialistes en herbe – pire, aux clients potentiels – que la communication et le marketing sont reproductibles à l’envi. Cela était vrai au temps de Bill Bernbach, Don Draper (fiction/rélaité, who knows!) et Jacques Séguéla.

Un standard?

Le modèle de l’agence classique – oui celui qui fait pop-up dans votre esprit à la seule évocation du mot agence et qui n’a pas changé depuis les années ’80 avec des références populaires comme 99 francs ou Mad Men – a vécu! La structure d’une agence a toujours été construite autour de la rareté et d’une message de marque, unique – qu’il fallait payer très cher. Parler au consommateur était simple: une idée centrale développée et adaptée sur différents médias: spot, affichage, print, radio, BTL… Avez-vous remarqué? Oui, j’ai dit “parler AU consommateur” pour souligner le mode “récepteur béat”.

Monde de possibles
Exit le modèle de l’agence organisée en silos. Le client (= l’entreprise mandataire) réclame une solution à sa problématique. Lapalissade! Non, regardez de plus prêt. Du côté des agences, il suffit parfois de gagner un prix de la profession pour se voir solliciter indéfiniment pour le même service, surfant sur de vieilles gloires et réalisant le fantasme du client de la reproductibilité d’un succès passé. Efficace pour le tiroir caisse de l’agence, mais pas pour la satisfaction du client et probablement encore moins pour les utilisateurs finaux. Le copier-coller ne fonctionne pas. Et pourtant, si certaines agences et autres structures cèdent à cette facilité, elles finissent inévitablement par se ramollir du bulbe, laissant la réelle problématique du client au vestiaire. Entre vous et moi, je ne crois pas que je souhaiterais que mon agence reproduise pour ma marque ce qu’elle a déjà fait pour une autre. Je ne crois pas aux agences qui vendent des marchandises. Elles desservent l’ensemble de la profession et instaurent une relation client-agence qui ne va pas au-delà de la simple transaction. 

Je crois aux structures qui savent relever un défi. De celles qui savent réfléchir, concevoir et vendre des idées qui inspirent.

Prendre de la hauteur et s’offrir une perspective est indispensable. Je ne crois pas aux médias sociaux, ni  à aucun autre silos médiatique. Ce ne sont que des outils. Je crois à la réflexion pointue media-neutral et à la capacité à inclure dans cette démarche les nouveaux comportements induits par les technologies émergentes. 

Communiquer prend du temps. Avant qu’une communication ne sorte, il faut travailler, beaucoup travailler: 1) cela ne se fait pas dans l’urgence, 2) les résultats et retombées pour la marque ne se mesurent pas en une nuit.

Connecter l’utilisateur, la marque et les technologies émergentes au profit de la problématique du client, tel est mon travail. Je crois au planning stratégique. C’est ce que je fais de mieux pour créer une expérience AVEC laquelle l’utilisateur pourra engager. Et si les stratégies que j’élabore sont plus digitales aujourd’hui que hier (lire mon article sur le post-digital planning), c’est que le digital remplit notre quotidien… d’utilisateur. Vous comme moi sommes des êtres pour qui “faire AVEC” est devenu naturel. Nous lisons, utilisons, réorganisons et transmettons chaque jour du contenu souvent sans nous rendre compte que nous participons inévitablement à quelque chose de plus grand.

Client, vous êtes aussi utilisateur. On doit pouvoir se parler!

Cet été, lors d’un cocktail dînatoire à Genève, je plaisantais avec un ami au sujet d’une application qui exigerait de l’utilisateur d’effectuer une opération compliquée dès une certaine heure afin de parer à toute publication inapproprié sur les réseaux sociaux. Je viens de découvrir que l’entreprise Webroot, un des spécialistes en matière de sécurité sur Internet, a habilement mis en place une campagne virale à ce sujet: Social Media Sobriety Test.

Si rien de subversif ne sort à votre sujet lorsque vous googlelisez votre nom, soit vous êtes invisible (tant pis pour vous ou tant mieux), soit vous savez quoi-comment-et-où publier afin de nourrir positivement votre empreinte digitale, le tout au service de votre marque personnelle.

Ce n’est pourtant pas le cas de tout le monde!

Il est vrai que Facebook (au hasard) modifie trop souvent les paramètres de confidentialité de son réseau, rendant les frontières de la sphère privée pour le moins floues. Belle excuse! Votre plus grande menace, c’est vous! Vous seul êtes responsable du contenu publié sur vos profils sociaux et des paramètres de confidentialité – pour les régler, installez Reclaim Privacy. Malgré cela, des hordes d’utilisateurs publient chaque jour des contenus peu glorieux.

On s’accorde à dire que les problèmes de données sensibles relatives à la vie privée est une question épineuse, que l’utilisateur doit avoir la main sur ses données, que les adolescents ne sont pas conscients de ceci ou cela, etc. En revanche, on parle rarement des conditions dans lesquelles les utilisateurs publient certaines informations. Si certains semblent manifestement s’ennuyer au travail et réagir émotionellement au quart de tour à une vidéo virale par exemple, un phénomène plus inquiétant génère honte et opprobre, avec un historique s’il vous plaît! En effet, beaucoup d’utilisateurs un peu éméchés, voir franchement alcoolisés publient chaque soir des éléments de leur vie privée qui n’ont rien à faire sur Internet.

Vous n’avez pas d’amis! Ils sont tous sur Facebook!

Ouch! Il est temps de prendre des mesures.

Eloignez-vous immédiatement de cet ordinateur ou installez des garde-fous!