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Stalk me on the internet

Archive: culture

Comment les consommateurs suisses utilisent-ils les médias, c’est la question traitée par l’étude MUI Media Use Index 2010 du Groupe Y&R dont l’édition 2010 vient de paraître. Il s’agit de la seconde édition de l’étude annuelle. L’étude repose sur un échantillon représentatif de 1’500 personnes, hommes et femmes, entre 14 et 69 ans, aussi bien en Suisse romande qu’en Suisse alémanique. Trois aspects sous les projecteurs: l’utilisation des médias, les principales sources d’information et le online-gaming. Deux résultats intéressants:

  • 93,7% de la population suisse se connecte à Internet avec un ordinateur, station fixe et portable confondus, faisant d’Internet le média principal.
  • 1 personne sur 4 se connecte en mobile, soit via son téléphone mobile ou smartphone. Cette évolution est particulièrement forte chez les 20-29 ans dont 43% consultent Internet via leur téléphone mobile.

L’étude MUI Media Use Index 2010 ne précise cependant pas si la catégorie mobile comprend les tablettes. De plus, le score d’utilisation pourrait probablement être encore meilleur si l’expérience utilisateur au niveau de la couverture mobile était réellement fiable, mais ce n’est pas toujours le cas. “Le réseau de téléphonie mobile en Suisse ne s’avère pas adapté à la mobilité”, dixit ABE, émission du 26 octobre 2010: Téléphonie Mobile: le test. A Bon Entendeur et la FRC ont mandaté le laboratoire allemand Muller BBM pour évaluer la qualité de réception en Suisse et donc la couverture réelle sur le réseau routier et les grandes lignes ferroviaires, en ville et à la campagne. GSM, Edge ou UMTS (3G), si vous souhaitez vous connecter à Internet, il vaut mieux être en ville pour ne pas vous énerver sur votre smartphone ou votre tablette. En train, malheureusement les wagons isolent et affaiblissent le signal, pas terrible pour travailler en déplacement. Le reportage, nous apprend aussi qu’en comparaison internationale, la Suisse ne brille pas vraiment.

Comment l’utilisation des médias et le comportement face à l’information évoluent-t-ils? L’Internet est devenu le principal moyen d’information pour l’actualité, le sport et la recherche d’information sur des produits.

Cela ne signifie pas pour autant que les gens lisent moins! Au contraire, la digitalisation offre des occasions supplémentaires de lire un article ou de regarder une vidéo. S’informer, comparer, recouper diverses sources est facile, simple et immédiat. Et qu’a-t-on envie de faire avec un contenu qui nous plaît, que l’on trouve intéressant, informatif ou drôle, etc? Le partager! Les éditeurs de quotidiens et magazines sont encore frileux en Suisse. Le sacro-saint statut de la plume du journaliste n’est pourtant pas la question. La valeur est dans le contenu produit par la marque (articles, chroniques, reportages…) et l’action que l’on attend de l’utilisateur (lecture et passivité passez votre chemin). L’utilisateur n’est pas débile, il a un avis qu’il ne donne pas forcément online certes, mais le bouche-à-oreille n’est pas à sous-estimer. Et s’il ne le donne pas il est toujours susceptible de transmette l’article à son réseau via Facebook/Twitter ou de le mettre de côté pour plus tard. Alors des sites d’éditeurs et des applications pour le iPad, oui – lire ma chronique dans le magazine Cominmag Le media n’est pas le message -, mais pour autant que le traitement de l’information permette une action sociale (comprendre: donner la possibilité à l’utilisateur de partager un article). Cela fera voyager votre contenu, permettra à vote marque d’être visible (au pire), populaire (pas mal), voire influente (encore encore).

L’étude MUI 2010 en détail
Media Use Index 2010 se décline non seulement sous forme d’étude, de workshop payants et de communiqué de presse, mais aussi de vidéo (souhaitée virale comme celle réalisée par Jess3: The State of the Internet). La voici. Elle est en allemand, alors j’ai pris soin de traduire les différents écrans et bien sûr de les commenter au passage.




Principaux faits marquants de l’étude MUI 2010

La consommation de contenus visuels (y compris contenus conçus et/ou destinés à la diffusion télévisée) se déplace vers l’Internet. Qui regarde les vidéos sur Internet?
70%   14-29 ans
56%   30-49 ans
45%   50-69 ans

Regarder sa série favorite en streaming, – à défaut de l’acheter online (iTunes n’offre pas ce service en Suisse) -, butiner sur Youtube, regarder le sport sur le site Zattoo ou encore visionner un reportage ou les news sur le site d’une chaîne TV sont des pratiques courantes et mainstream.

Parmi les médias, la marque la plus importante auprès des 14-19 ans est Youtube.

Le pourcentage de Suisses qui regardent la TV sur Internet: 30%

Les canaux digitaux/numériques remplacent progressivement les canaux analogues.

Les sources d’informations auxquelles les consommateurs se fiaient jusqu’alors (p.ex. émission TV d’information aux consommateurs Kassensturz sur SF1, l’équivalent d’ABE sur la TSR) sont remplacées au profit de sites tels que comparis.ch.

Se faire des amis passait par Pfadi (ndrl: la référence est suisse-alémanique, il s’agit du Mouvement des Scouts de Suisse), maintenant Facebook est le nouveau liant qui permet de retrouver d’anciennes connaissances ou de s’en faire de nouvelles, mais surtout de rester en contact avec son cercle d’amis.

La montée en force de l’utilisation de l’Internet pour toutes sortes d’activités quotidiennes est liée aux technologies émergentes. Les technologies à disposition modifient les comportements. Les utilisateurs/consommateurs sont proactifs. Au niveau Suisse, il serait intéressant de comparer ces attitudes avec la segmentation Social Technographics de Forrester.

Quels appareils électroniques les Suisses ont-ils à la maison?
90%   Téléphone mobile
15%   Smartphone
33%   TV cathodique
61%   TV écran plat
67%   Desktop PC
68%   Notebook
3%     iPad

3% d’iPad me semble élevé. Reste à savoir à quelle période précisément l’étude à été réalisée. Et que faire des absents sur cet écran (peut-être pas dans l’étude): DVD Player, radio, iPod Touch qui est un iPhone sans la fonction téléphone. Ce dernier est-il pris en compte? 90% des Suisses ont un téléphone mobile certes, cependant beaucoup de personnes ignorent qu’elles possèdent en fait un smartphone. La question est-elle assez précise pour orienter les nuls?

Internet devient mobile…
Un suisse sur 4 se connecte à Internet avec son téléphone mobile. Parmi les 30-39 ans, cette proportion passe à 1 personne sur 3.

44% – c’est le nombre de Suisses qui déclarent “utiliser beaucoup plus” Internet via leur téléphone mobile que durant ces 2 dernières années.

Utiliser Internet via le mobile est mainstream et vital. Se connecter everywhere-everytime à son réseau professionnel et à ses employés ou collègues: par e-mail ou via un réseau social d’entreprise dédié comme Yammer, faire une prise de vue et la télécharger directement sur Flickr qui ira automatiquement alimenter le blog de l’entreprise, etc. telles sont les possibilités infinies. Se connecter à ses profils sur les réesaux sociaux et y contribuer dans un flux continu avec un objectif précis, c’est construire une empreinte digitale au fil du temps pour votre marque, qu’elle soit personnelle ou institutionnelle. A ce titre, le smartphone est un outil de temps réel redoutable. On l’a toujours avec soi, même pour aller acheter une baguette de pain le dimanche matin. C’est un outil très personnel que l’on ne prête pas, c’est un sésame qui donne accès à tout votre univers: vos contacts, votre emploi du temps, votre géolocalisation, vos profils, vos photos, vos films… votre histoire. C’est le Kodak Carousel des temps modernes. Comme le dit Donald Draper (Mad Men): “Technology is a glittering lure, but there is a rare occasion when the public can be engaged on a level beyond flash, if they have a sentiment bond with the product.”

L’étude MUI laisse aussi sous-entendre que la Suisse est un Apple Land? En effet, le communiqué de presse annonce que la pénétration du iPhone (oui, il s’agit de l’appareil et non pas de la catégorie smartphone) est de 38.5% chez les 14-19 ans. Merci papa, merci maman. Ces étudiants/apprentis sont en compétition avec les 30-39 ans qui représenterait 30% des heureux propriétaires d’un iPhone. L’étude ne précise pas qui détient quel modèle: première génération, 3G, 3Gs, 4. C’est un mystère.

Importance d’Internet dans la vie quotidienne
70%   14-29 ans
64%   20-29 ans
55%   30-39 ans
53%   40-49 ans
56%   50-59 ans
52%   60-69 ans

Seul 4% des Suisses seraient prêts à renoncer à Internet. Ce chiffre passe à 28% lorsqu’il s’agirait de se passer de la presse gratuite.

Deux points:
1) Le flou croissant entre la vie privée et la vie professionnelle. Nous sommes nous-même partout tout le temps et la journée de chacun se déroule dans un lifestream sur lequel nous laissons des traces: mail, status, check-in (ah la géolocalisation), achat avec carte de crédit (un billet de train, une app sur iTunes), etc.
2) Il est difficile de déterminer la fonction et l’usage réel de chaque appareil. L’objet n’est plus lié à une fonction unique: la tv, la radio sont mono-tâche. Un flou existe ici aussi. Le smartphone devient une console de jeu; je peux téléphoner avec mon laptop (Skype, FaceTime); je regarde la TV sur mon ordinateur… Avec le Wifi et la 3G, la consommation @home ou out-of-home devient seamless. Les notebooks, smartphones, tablettes sont en définitive des écrans qui donnent indifféremment accès à des sources d’informations très diverses. A ce sujet, lire mon article Screen Culture – De la lecture à l’action.

Utilisation des médias
Quelle est la structure temps d’une journée moyenne?

Radio

Internet

TV

Où les médias sont-ils consommés?
Radio  =  voiture
Journaux gratuits  =  train
TV  =  maison

Ainsi que la crédibilité et la fiabilité accordée

Rien de très surprenant. Il y a probablement d’autres modus operandi: par exemple lire les news ou les flux RSS de vos blogs favoris sur votre iPad lorsque vous êtes à la gym en train de suer sur l’elliptical ou le vélo.

Les activités quotidiennes les plus fréquentes sur Internet:
1) Visiter les sites de réseaux sociaux
2) Maintenir activement son profil sur les réseaux sociaux
3) Lire les petites annonce de la presse online

Les Suisses lisent-ils leur e-mails? Et où sont les activités de “recherche d’informations” effectuées quotidiennement? Les récents chiffres de l’étude officielle NET-Metrix-Profile 2010-2 (étude sur les sites suisses uniquement) démontre que search.ch est numéro 1 des sites suisses avec 1,799 million de Unique User par mois, soit une pénétration de 36,2%. Dans la dernière édition de l’étude Defining Social Networks in Switzerland que j’ai publiée au mois de septembre, Facebook obtient le score de 2,6 million de Unique User par mois, soit 42.1% de pénétration. Reste d’autres activités comme le online shopping ou la réservation de vols, voitures, hôtels…

Gaming
16% des 14-29 ans jouent quotidiennement online. Pour les 50+ ans, ce chiffre passe à 28%.

28% pour les 50+ ans me paraît élevé, contre seul 16% des 14-29 ans, quelle crédibilité!?! S’agit-il d’une erreur? Ou alors faut-il redéfinir online-game? Poker, jeux de loteries… Les 50 et plus sont-ils ludopathes?

In fine
Les études c’est bien, mais comme le dit très explicitement Faris Yakob, les conditions mêmes de l’étude influencent le résultat. Entre ce que je suis, fait et dit… il y a souvent un monde… (mythomane!). Ces chiffres comme toujours sont des indicateurs à mettre en perspective et au regard d’études similaires (mieux: identiques) et précédentes. L’intérêt se trouve dans la comparaison des éditions successives d’une même étude… pour comparer le même fruit et ne pas trop mélanger!


Aujourd’hui 1er septembre, des musées du monde entier participent à l’action Ask a Curator et invitent chacun à poser des questions sur le monde de l’art. Il s’agit d’un projet visant à démystifier et rendre plus populaire l’accès à l’art, son histoire, sa science et ses techniques. Belle initiative.

Alors comment conserver une oeuvre? Quels sont les nouvelles acquisitions de la collection? Comment gérer le transport et le montage d’installations complexes? Quels sont les problèmes majeurs en conservation d’oeuvre? Sur le site vous trouverez la liste des musées participants (Who to ask?) à l’action. Mais vous pouvez aussi tout simplement suivre le hashtag #askacurator pour accéder à l’ensemble des conversations.

Bien que le projet soit international, les musées… disons anglophones sont les principaux acteurs à avoir répondu présents. En France et en Suisse, force est de constater que des musées de valeur ont mis la main à la pâte sans pour autant qu’il s’agisse des top of mind habituels. En Suisse, aucuns Kunsthaus, Musée Olympique ou Fondation Beyeler, seule la Maison d’Ailleurs a répondu présent. Vous pouvez leur tweeter votre question: @maisondailleurs.

Les grands musées bouderaient-ils les réseaux sociaux? S’il n’est pas compliqué de créer un compte Twitter, en revanche il est moins aisé de mettre en place une stratégie de médias sociaux qui ne s’essouffle pas après 2 mois faute de vision, d’objectifs, de ressources… et de persévérance. Il n’est pas suffisant de se “payer” une stratégie sociale encore faut-il savoir l’implémenter et surtout adopter au sein de l’entreprise (oui le client doit mettre la main à pâte, ce n’est pas une campagne d’affichage!) une attitude sociale de partage propice à la participation.

En Suisse, les médias sociaux suscitent un intérêt, mais encore de la méfiance. Ils sont à priori perçus comme faisant exclusivement partie du silos communication, voir pire publicité (grave erreur!), or ils touchent à tous les aspects de l’entreprise du département Recherche & Développement aux Ressources Humaines en passant par le Service Clientèle et le Marketing. Au début des années 2000, le même problème déchirait les entreprises: le site internet est-il de la responsabilité du services IT ou de la communication?

Enfin, si votre présence sur les médias sociaux est destinée à vous crédibiliser dans votre écoute et votre volonté à dialoguer, ce n’est pas l’affaire d’une campagne de 3 mois sous forme de broadcasting sur Facebook et Twitter qui vous sauvera. Tout cela est ludique oui, mais ce n’est pas un jeu, c’est un changement de paradigme à long terme qui risque bien de bouleverser l’organisation interne et les processus de collaboration de votre entreprise.

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Doléances et bon exemple (bref retour: 02.09.2010)
Malgré une annonce faite par le musée (ci-dessous), Maison d’Ailleurs n’a pas répondu à ma question. Cela démontre que les belles promesses nécessitent une mise en place de ressources avec au minimum un monitoring pour savoir si l’on discute de votre marque et ce qu’il en est dit.

La Tate est très active sur les plateformes digitales, elle a ainsi mis les moyens avec plusieurs curateurs qui se sont succédés tout au long de la journée. Le programme et les rendez-vous avec des experts spécifiques, communiqué au préalable sur le blog et sur la Fan Page Facebook, ont permis à l’utilisateur de découvrir différentes facettes du célèbre musée.

Deux approches diamétralement opposées, vous en conviendrez.

(via Good)

Les journées n’ont que 24 heures et se tenir au courant de l’actualité ou de sujets plus spécifiques demande un certain effort. Suite au précédent article de ce blog traitant de la Screen Culture – De la lecture à l’action, voici un rapide survol de quelques outils permettant de visualiser et de consommer du contenu sur différents écrans… du simple site au social magazine.

1. Adds-on pour navigateurs
Dans le domaine du social magazine, qui n’est autre qu’un aggrégateur de flux RSS et de API diverses, Feedly (2008) occupait déjà le terrain du côté navigateur, mais il n’a pas su adapter sa plateforme – basé sur Google Reader – à l’iPad. En effet, il n’existe aucune application dédiée et le site ne fonctionne pas sur la tablette. Cela dit, il reste incontestablement un produit fiable, simple et commode. Feedly permet d’organiser le contenu en thématiques, de modifier la mise en page pour créer son propre magazine et de partager les articles qui vous intéressent soit en utilisant les caractéristiques reposant sur la technologie de Google Reader (aggrégation de flux RSS) soit en socialisant votre contenu.

2. Online News Maps
Il s’agit moins de social magazines à proprement parlé que de sites expérimentaux traitant l’information selon des algorithmes complexes liés à la fraîcheur de parution des informations, leur persistance et leur popularité sur les réseaux.

Guardian Zeitgeist (2010) est un outil expérimental créé par l’éditeur homonyme pour organiser le contenu selon le degré d’attention des utilisateurs. Zeitgeist offre un instantané en temps réel des sujets qui passionne les lecteurs du site guardian.co.uk. Zeitgeist procure un point d’entrée alternatif et social à la homepage.

NewsMap (2009) permet de visualiser l’actualité comme s’il s’agissait d’un énorme tag cloud. Classés par pays ou par thématiques, les éléments les plus populaires et les plus récents apparaissent dans une taille de caractères supérieure et dans des tons clairs. C’est un bon indicateur de tendance en temps réel. Le lien de chaque élément pointe directement sur la source, il permet ainsi de commenter et partager le contenu sur les plateformes habituelles. Mon favori. Bémol: en Flash, donc illisible sur iPad.

MSNBC Spectra (2008). Bien que magnifique, l’outil n’est pas du tout productif. Les news évoluent en 3D dans une sorte de vortex coloré selon le domaine traité. Il est possible d’augmenter le nombre de news visualisées en choisissant les thèmes favoris: business, technology, world news, sports… Pas sociable. Pas iPad-friendly.

3. Mobile Applications
Applications pour smartphones et tablettes. Permet de consommer du contenu, de le commenter et de le partager.

Flipboard (juillet 2010), le tout récent social magazine offre une UX extrêmement fluide et fascinante. L’application semble pour l’instant bridée au seul choix des flux RSS proposés par Flipboard. On attend les mises à jours et développements futurs de l’application. Intégre aussi l’API de Twitter et Facebook. Problème: lecture linéaire des flux, pas de mélange de plusieurs flux selon une thématique précise par exemple.
Download Flipboard sur iTunes. Gratuit.

Pulse App (mai 2010). Vrai social magazine et concurrent de Flipboard. En ligne depuis les débuts du iPad. Intégre les API de Twitter et Facebook. Enorme avantage sur Flipboard, il intègre Google Reader, cela permet ainsi d’emmener partout avec soi ses flux RSS de prédilection. Problème identique à Flipboard: lecture linéaire des flux, pas de mélange selon une thématique particulière.
Download Pulse sur iTunes.  2.20 CHF.
Existe aussi pour iPhone: Pulse News Mini pour 1.10 CHF

Feeddler (2010)
Sorti avant Reeder (son concurrent ci-dessous), j’ai utilisé Feedler faute de mieux à l’époque. C’est un lecteur de flux RSS tout à fait honnête et efficace (à condition d’avoir une connexion), même s’il s’avère un peu sec et austère. Malgré une synchronisation préalables des contenus, l’application n’a pas fonctionné en mode cache lorsque j’ai mis mon iPad en mode avion (= offline, sans Wifi, ni 3G). Une frustration évitée en plein vol.
Download Feedler RSS Reader sur iTunes. Gratuit
Download Feedler RSS Reader PRO sur iTunes. 5.50 CHF

Reeder (juillet 2010) n’est pas un magazine social, mais il pique la place de Feedly dans le monde des application pour iPad. Mon favori, incontestablement. Présentation claire, lecture des flux selon classement thématique puisqu’il intègre pleinement les fonctionnalités de Google Reader, sauvegarde des flux dans le cache pour une lecture en mode avion (fonctionne à merveille), socialisation très développée avec bookmarking, etc. Un Must Have.
Download Reeder sur iTunes. 5.50 CHF

Quelles sont vos applications favorites? Connaissez-vous d’autres sites ou applications permettant la visualisation, le traitement et la consommation de l’information?

Pour le financement de son prochain ouvrage The Bucket Brigade (titre provisoire), Bud Caddell a eu l’excellente idée d’impliquer directement les planners de la planète. Comment? En proposant à qui le veut, de soutenir son projet selon différents plans de financement (et de privilèges pour les mécènes) grâce au site KickStarter. Je me réjouis de contribuer à cette aventure. Comme Bud l’a demandé voici pourquoi je soutiens son projet:

1. L’idée d’élasticité du temps: Les journées n’ont que 24h. Hormis un job à plein temps et des engagements multiples, certains trouvent encore le temps de prendre de la distance pour mieux transmettre leur vision et leur passion sur un sujet précis. C’est un effort considérable. Merci donc à Bud de prendre ce temps, car la qualité de son blog laisse présager un ouvrage exceptionnel.

2. L’idée du mécénat. Rendre les choses possibles par le crowdfunding et aider un planner dont je respecte le travail à réaliser son idée.

3. L’idée de participation. S’associer à un projet collectif contemporain et échanger.

4. L’idée d’expérience. Tirer un enseignement de ce processus et des mécanismes en jeu.

5. L’idée que c’est cool. Ooops, non cool c’est frais, donc ni chaud, ni froid. C’est génial, je me réjouis!

Alors, vous en êtes aussi?

Comme un écho à l’exposition temporaire Dreamlands qui se tient en ce moment au Centre Pompidou, Steven Heller a inauguré la 10e édition du festival de création post-digitale OFFF Paris 2010 avec une interrogation: “Do we dream the real future?”.

OFFF Paris 2010 Opening Title by The Mill, from OFFF, let’s feed the future on Vimeo.

Rêvons-nous du réel futur?
Le futur n’a-t-il jamais été aussi futuriste que dans les foires internationales d’antan, à la lecture de comics avec des super héros aux pouvoirs surréels, dans les films d’anticipation ou de… Woody Allen. L’avenir rêvé des années 30, 50 ou 60 où chacun aurait une voiture volante ne s’est pas réalisé et ne constitue qu’une nostalgie d’un futur anticipé (dé)passé qui n’a finalement jamais pris autre forme qu’en fantasme. Le mythe fondateur selon Heller prend naissance dans l’architecture de l’Exposition universelle de Chicago en 1933, et surtout celle de New York en 1939, avec les antécédents évidents de l’avant-garde européenne des années ’20 faisant référence aux courants tels que le dadaïsme, le futurisme italien, le surréalisme, le Bauhaus, etc.


Exposition Dreamlands au Centre Pompidou par centrepompidou

Qu’est ce que la culture post-digitale?
Le futur que nous envisageons est-il si loin de nous ou au contraire plus familier? Nous sommes confrontés à plus d’information, plus d’accessibilité, plus d’immédiateté. Vite. Notre futur commence plus que jamais ici et maintenant avec la géolocalisation et la généralisation des appareils mobiles. C’est une très bonne nouvelle: L’humain est à nouveau le point central.
Si aujourd’hui l’innovation peut prendre la forme d’un iPad, c’est que sous ses airs familiers, l’introduction de cet outil laisse augurer des changements à long terme dont nous n’avons pas encore bien saisi les implications. Ce qu’il adviendra de la marque Apple n’est pas très intéressant, ce qui l’est en revanche c’est la généralisation de l’usage du mobile et de la tablette. L’ordinateur portable ou la tour sont des camions comme le laissait entendre Steve Jobs tout récemment, car aujourd’hui nous consommons plus que nous ne produisons alors pourquoi s’embarrasser d’appareils lourds et surpuissants.

Le futur, c’est maintenant
Au rebus la voiture volante pour 2025. Nous ne sommes ni dans Blade Runner, ni dans Terminator, ni dans 2001, l’Odyssée de l’espace. Le terme de culture post-digitale paraît-il pour autant si prétentieux et obscur? Non. Partons du simple constat que le digital (ou numérique) est aujourd’hui partout et souvent  insidieusement invisible, bref familier: du scanning de vos achats au supermarché au scanning de votre visage et de vos empreintes digitales à l’entrée des Etats-Unis, à l’achat de tickets de transports publics en passant par la consommation sur internet d’informations diverses, de téléchargements ou d’achats en ligne, avec ou sans carte de crédit, etc. Notre relation au digital est constante et inéluctable. Rationalisation, facilitation et immédiateté, nous bénéficions tous les jours de la technologie. Ainsi, le terme digital (ou numérique) a fortiori recouvre un nombre d’applications extrêmement vaste et parfois très flou.

Bénéfice du digital dans les médias
La numérisation a bouleversé l’ecosystème des médias (dits “traditionnels” et en particuliers des médias dits “électroniques” qui sont apparus bien avant l’ère informatique: TV, radio) et ouvre de nouveaux champs d’application et d’utilisation.
Tous les canaux de communication subissent en effet de fortes pressions suite à l’apparition de ces nouvelles technologies et des comportements induits. Ce phénomène appelle une évolution nécessaire relative à l’interactivité, la personnalisation et la “socialisation” de ces plateformes. C’est le cas par exemple de Google TV qui allie la force des programmes de télévision comme vous les connaissez avec la puissance de l’Internet.

Post-digital: 3 arguments-clé

  1. L’ère post-digitale implique que nous n’avons pas seulement à faire à de nouveaux canaux de communication qui seraient autant de moyens complémentaires de communiquer, mais à un réel changement de paradigme qui bouscule les mass médias traditionnels.
  2. Il n’y a plus de différence entre la vraie vie et la vie digitale. Notre identité nous colle à la peau, partout.
  3. La socialisation des plateformes place l’humain au centre de l’univers numérique.

Vite, toujours plus vite
L’écosystème numérique évolue à toute allure. Il implique que réfléchir avec d’anciens réflexes en terme de commercialisation de nouveaux types d’espaces publicitaires n’est plus approprié, mais comme le préconise Helge Tennø dans une présentation déjà parue l’an dernier, il est temps de restructurer complètement la relation de la marque au consommateur.

Post Digital Marketing 2009

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Retrouvez les images que j’ai prises durant OFFF Paris 2010 sur Flickr