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Archive: adoption

L’adoption des médias sociaux dans l’organisation est un vaste sujet qui soulève toujours beaucoup d’interrogations auprès des moyennes et grandes entreprises.

Jeudi dernier j’étais invitée par Rezonance – le réseau de personnes, de connaissances et d’affaires s’adressant aux individus et aux entreprises qui souhaitent développer leurs échanges en Suisse romande – à la conférence First, afin de m’exprimer sur un cas concret et issu du domaine public: L’adoption des médias sociaux par la Maire de Genève, Sandrine Salerno (@sandrinesalerno). Voici mon keynote.

Pour en savoir plus
– www.maire-de-geneve.ch
– les photos de l’event First Rezonance sur flickr

Bref retour sur Teens on Technology workshop animé par David Brown et Michele Laird dans le cadre du Lift@home de ce jour à Genève.
Ce workshop a vu la participation, en tant qu’invités et objets d’étude, de quatre jeunes gens, soit 2 adolescentes et 2 adolescents âgés de 18 ans et des poussières, tous étudiants d’écoles privées ou d’universités sur l’Arc Lémanique. L’échantillon n’est évidemment pas représentatif et n’a pas de valeur scientifique, mais donne quelques éclairages intéressants. Voici quelques notes brutes prises ce soir:
Facebook
  • Facebook est le réseau social qui remporte manifestement l’unanimité. Les jeunes vont là où se trouvent leurs amis et vraisemblablement avec en moyenne 400 à 600 amis, ils sont tous les quatre très friands de Facebook.
  • Les Facebook Groups sont perçus comme des plaisanteries entre amis
  • La question des Fan Page de marque n’a pas été abordée
  • La question du temps passé sur internet et des réseaux sociaux n’a pas été abordée
  • La fonction Events est attractive
  • Supporter une Cause sur Facebook est incompris et mal perçu
Twitter
Twitter n’est pas compris. Et puis, une addiction suffit 😉
Communiquer: e-mail, chat ou voice?
  • Facebook peut facilement remplacer l’e-mail pour communiquer.
  • L’e-mail est perçu comme un moyen de communication pour les choses sérieuses et professionnelles.
  • Les 2 adolescents ont ouvert leur compte e-mail à l’âge de 11-12 ans.
  • Skype est très apprécié. Il permet de chatter et téléphoner gratuitement à distance. Avantage économique évident pour des étudiants étrangers en formation en Suisse.
  • La consommation de Facebook se fait plutôt via un browser. Seul l’un des adolescents possède un iPhone.
Money, Money
Pour les jeunes, l’argent est un facteur limitant:
  • Pour le choix de l’appareil (cellulaire vs smartphone), d’un abonnement (frais de roaming, etc.). L’une des filles dispose d’un crédit de téléphonie limité à 20 CHF par mois.
  • Dépenser online nécessite une carte de crédit dans la plupart des cas. Ils ne possèdent pas tous une carte de crédit.
  • Skype est très apprécié pour téléphoner (voix + image vidéo) gratuitement, ici en Suisse ou avec de la famille, des amis à l’étranger.

Matérialistes ou non?

  • Ils favorisent le streaming au download (achat légal), car gratuit.
  • Acheter un CD (physique) ou downloader sur iTunes (digital) est perçu comme similaire. Posséder l’objet ne semble pas important, excepté pour les puristes collectionneurs ou attentifs à la qualité du son. En fin de compte, le résultat est le même: écouter son morceau favori.
Relation inter-génération
  • Leurs parents qui sont âgés de 40 à 50 ans sont aussi sur Facebook. Les adolescents ne perçoivent pas cette “amitié” comme intrusive ou comme une forme de contrôle, mais plutôt comme une connivence qui permet aux parents de “liker” leurs photos.
Privacy
  • Ils savent comment utiliser les settings sur Facebook et créer des profils limités avec liste d’accès à tel ou tel contenu.
  • Certains d’ailleurs filtrent leurs parents.
  • Conscience que certains contenus peuvent compromettre l’intérêt d’un employeur potentiel.
  • Interrogés sur leur nombre impressionnant d’amis, ils affirment tous les connaître (les avoir rencontrés IRL), appliquant la politique du “je te rencontre, je te fais une Friend Request” systématique
  • Defriender est un mal nécessaire qui n’est pas perçu comme un drame. De toute façon, la personne qui est defriendée ne s’en rend pas compte jusqu’au moment où elle cherche son (ex-)ami sur le réseau social.
Hormis Facebook, qu’utilisent-ils online?
  • Skype
  • Google (pas Bing)
  • Gmail (l’un d’eux étonnamment hotmail, mais parce qu’il a la flemme de changer)
  • Wikipédia peut être un starter pour un sujet d’étude, car il donne les grandes lignes, mais cette plate-forme ne remporte pas la palme de la confiance.
Et les autres médias
A choisir, la TV est plus importante que You Tube.
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En définitive, les jeunes de 18 ans ne sont pas si différents de nous les 30+. Ils sont encore passablement ancrés dans un monde analogique, même s’ils portent un regard manifestement dématérialisé/désintéressé sur les choses tangibles.
Evidemment, pour confirmer ce constat une étude plus approfondie serait indispensable.
Ce workshop me rappelle que le sujet du rapport des adolescents aux technologies a été récemment abordé par la RSR dans l’excellente émission 15 Minutes: “Ma vie, mes amis, mes écrans”, écouter le podcast.




 

Les sites de socialisation sur Internet comme Facebook ou Twitter font un tabac… Jour après jour, ces réseaux sociaux modifient notre quotidien. Ils peuvent faciliter les rencontres et les échanges, mais ils peuvent aussi créer des conflits familiaux et des addictions. Un Reportage pour “15 Minutes” de Patrick Le Fort et Mathieu Ballmer. (13.03.2010)

 

Les vrais digital natives se sont eux:
Récentes études
Pew Internet: Social Media and Young Adults